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Tout a commencé dans l’attente du mini-bus, il affichait une
demi-heure de retard au départ de Gèmenos la faute semble-t-il à un counas qui
(travaille) à la ville d’Aubagne et qui porte un aileron dans le dos, mais par
discrétion je ne citerais pas de nom. Et
quelle ne fût pas notre surprise, vous n’allez pas en croire vos yeux, c’est le
Président qui conduisait fièrement le véhicule, oui le Président lui même. Un halo
de bonheur flottait, de la béhatitude avait envahi les visages les clignoteurs
reflêtait comme des sunlights… et max posa la question, tu ne viens pas faire
l’arbitre quand même ? ouai mon chéri fût la réponse, les yeux battus la
mine triste et les joues blêmes…
Une soirée sous le signe du frrrrrrrrrroid, à l’heure ou la
campagne blanchie un vent de Sibérie soufflait sur la morne plaine de Brignoles
gifflant les visages et engourdissant tous les membres, actifs ou non
d’ailleurs, d’ici aussi. Vite au vestiaire, putain il n’était pas
chauffé !brrrrrrr
Allez hop sur le terrain, le terrain ?! un terrain :
pou- riii, ouai un terrain : pour-Richch…, quoi, HLM pour famille de
taupe, entorse assurée et bien plus encore ; mais bon on connaît la
légendaire vaillance des tritons, nul ne rechignât même pas genou fragile, qui
soit dit en passant commence à alterner des genoux agiles, nous lui souhaitons
d’aller en paix sur le chemin de la guérison et si par miracle les mains aussi !
Le coach, ouai le COACH en personne, il était là, le
vrai, le seul, l’unique, chacun se pinçait, incroyable. Se sentant certainement
responsable de la défaite contre les Rougets bleus, on est bien d’accord, et
redoutant la récidive il était venu reserrer les boulons. Mais force est de
constater que pour certains ils n’en avaient jamais eus, d’autres les avaient
perdus, lui il a fait ce qu’il a pu, l’essentiel a été préservé, personne ne
les a pêtés.
Bé, comme à notre habitude ils ont marqués les premiers,
putain ça part mal, les vieux démons resurgissent. Il faut dire que genoux
fragile placé sur l’aile sans que l’on comprenne vraiment pourquoi donna le
ballon à l’adversaire dans une pirouette digne de Candéloro une triple sodo
peut-être, il n’a pas fait les choses à moitié et heureusement pour lui. A ce
moment là le passe-en-bois lui appartenait. Une percée adverse aurait bien pu
agraver le score, le malheureux en pleine course est atteint par la malédiction
Richéenne, pied dans le trou de taupe, entorse de la maléolle…ouf un peu de
répit. Notre N° 10 aussi, mais à l’épaule est-ce une entorse ? finalement
non puisqu’il répondra présent plus tard
à la seconde mi-temps ou au troisème tiers-temps, alors là j’avoue c’est un peu
confus à cause de la troisième. Sur une mélée notre charnière, le coach en
N°10, fonctionna à la perfection, pas vrai coach, le ballon transmis au premier
centre qui n’était autre que Gabaye, passe sur un pas à Nicolas, redoublement
dans les 22 adverses et là avec un adversaire à chaque pied deux ou trois
accrochés au maillot au minimum mais avec la détermination du winner, dans un
geste ultime il tendit la main de son bras pour aplatir l’essai de
l’égalisation(après 30 ans d’abstinence). Ultime geste car il se blessa sur
l’action et ne pu reprendre, bien que son mal à
épaule ne l’empêcha pas de lever le coude, pauvre vieux. Il faut dire
ici que les 8 de devant ont pratiqués un
rugby de gala, muselage du pack adverse, touches gagnées, départ au raz mais
pas du gazon, l’absent de la soirée, cocottes en acier du beau jeu malgré le
passage brutal d’ailier à pilier de Seb, d’accord avec son handicap c’est déjà
pas facile, il est parisien et de plus il lui reste quelques séquelles de sa
rencontre avec un fondant au chocolat. Que penser de Laurent lui aussi passé
chez les avants, de la à dire aux innocents les mains pleines… nos N°9 ont-ils
étaient à la hauteur, sans jeu de mots, com d’hab, un travers de l’homme à
l’aileron d’argent et qq qui nous oubli le ballon, pour les passes … on peut
dire qu’ils sont réguliers. Dans la ligne des trois ou quatre quarts,
Jean-Marie peuchère, à la suite d’un soit disant placage haut se plaignit d’une douleur vive à la nuque il
quitta le terrain en bougonnant et
remporta sans conteste la Prostate d’or, vous en conviendrai à 26 ans c’est un
véritable exploit. On sentait tous ces arrières envahis par une envie folle de
porter au firmament leur art, le ballon
passait de mains en mains, virevoltait de l’aile droite à l’aile gauche un
incroyable jeu à la Fidjaine, hier incapable de réussir de telles prouesses
aujourd’hui incapable d’expliquer comme ils l’ont fait ! on ne comptait
plus les essais…Sur une attaque adverse genoux agile se trouva par le plus pur
des hasards à l’interception et de peur d’être malmené par la défense il couru
à perdre haleine ou ventre à terre et parvint à aplatir, c’est là que le passe en bois lui échappa. Et
puis la douche bien chaude dans un vestiaire bien chauffé, parfait. L’ambiance
de la victoire retrouvée…
Quant à la suite il fallait être là, mais encore, un bon
apéro, un bon repas, du bon vin, de bonnes chansons paillardes avec animations,
une camaraderie à tous les étages, mais il n’y pas eu que du beau : »
il y a longtemps qu’on ne t’as pas vu, montre nous tes fesses montre nous ton
cul et oui, comme je vous le dis, une vision luciferienne, un cauchemar, un
remède à la pédérassie à la polémique du
mariage pour tous, je parie que tu montres ça à la télé, les gay deviennent tous
hétéro ! J’allais oublier, sur le retour, l’aileron d’argent dans un
sursaut de lucidité nous confia qu’il avait perdu les clés de la voiture de la
mairie, pensez un peu tout au long du trajet par solidarité on lui chanta une
chanson : il a perdu les clés, les clés de la mairie… il ne fallait
surtout pas qu’il oublie.
Tout n’a pas été rose, surtout pour les Brignolais, et bien
d’autres pour qui le réveil a été douloureux.
Essais encore…
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